Prévenir le suicide des adolescents

Le suicide est la seconde cause de mortalité des 15-24 ans. Conflits familiaux, échecs scolaires, ruptures amoureuses… de nombreuses situations peuvent fragiliser les adolescents. Si tous les ados connaissent des « bas » en raison d’une situation nouvelle et difficile – tous ne vont pas passer à l’acte, pour autant.

Adolescence : une période complexe qui rend les ados fragiles

Modifications liées à la puberté, peur face à l’avenir, pression des amis, découverte de son identité… aucun ado n’est à l’abri d’un moment de découragement intense qui peut mener au désir d’en finir. Pendant l’adolescence, les zones préfrontales du cerveau ne sont pas encore matures. Comme ces zones exercent une fonction de contrôle sur les décisions prises, l’adolescent risque plus que l’adulte de passer à l’acte : il fait preuve d’une plus grande impulsivité, d’une immédiateté du désir, d’une difficulté à différer un comportement.

Valoriser, écouter et dialoguer pour prévenir le suicide des adolescents

Valoriser son adolescent

La perte de confiance en soi rend le passage à l’acte plus facile. C’est pourquoi il est si important de répéter à son adolescent que l’on est fier de lui pour l’aider à acquérir une certaine estime de soi.
Pour augmenter son niveau de confiance en lui, a fortiori s’il est en échec scolaire, il faut l’encourager dans les autres domaines où il est bon : sport, dessin, musique, peu importe du moment qu’il puisse s’épanouir dans un domaine où il se sent valorisé.

Être à l’écoute de l’adolescent

L’adolescent est partagé entre son désir d’autonomie légitime et la peur de « ne pas assurer ». C’est pourquoi le rôle des parents est double :

  • lui laisser la possibilité de se débrouiller en ne cherchant pas à se mêler de tout, car c’est aussi une preuve de confiance ;
  • lui assurer être toujours là pour lui, s’il souhaite se confier ou s’il s’interroge sur la bonne décision à prendre ou encore, s’il a des ennuis.

Favoriser le dialogue, même en cas de désaccord

L’adolescent a besoin de se détacher de ses parents – et donc de marquer son désaccord – pour se construire. Le rôle des parents est alors de le guider dans sa quête d’identité sans jamais fermer les portes du dialogue, tout en le mettant clairement en garde contre les limites à ne pas franchir (drogue, alcool, etc.).

 L’isolement n’est jamais un choix. Se mettre à l’écart ou être mis à l’écart a toujours une signification ou des conséquences qu’il ne faut pas sous-estimer. L’isolement ne doit pas être confondu avec la solitude ou la tristesse qui sont des sentiments que tout un chacun ressent parfois. Être mis à l’écart peut impacter le bien-être d’une personne et peut entraîner des conséquences sur la santé mentale.

 Les groupes sociaux qui subissent des discriminations sont plus touchés par le suicide que les autres. Les études montrent que les minorités sexuelles et de genre ont un taux de suicide, de dépression et de troubles anxieux bien plus élevés. Cette souffrance trouve sa source dans les discriminations transphobes et homophobes encore bien trop présentes dans notre société. Parler des discriminations permet d’informer et sensibiliser le chacun et chacune afin de réduire l’intolérance envers ces groupes stigmatisés. Il est primordial de se questionner et pousser la réflexion sur nos propres représentations et nos idées reçues pour promouvoir l’acceptation de l’autre et ainsi combattre l’intolérance.

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