Dépression et suicide dans l’armée : un défi à relever pour l’aide au suicide

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Description générée automatiquementAux États-Unis, les comptes sont rendus : ce sont près de 20 anciens combattants qui se suicident depuis 2012, soit 8000 par an. Même en France, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les militaires. Pourquoi un taux si élevé ? Comment faire pour proposer une amélioration de la situation ?

Le stress

Depuis quelques années, la psychiatrie a admis en tant que nouveau trouble le « PTSD », « Post-Traumatic Stress Syndrom », ou « Stress post-traumatique » en français. Syndrome témoignant d’un stress extrêmement élevé, il est de plus en plus fréquent et de mieux en mieux repéré : en 2013, 12,6% des soldats revenant d’OPEX (Opération extérieure) en étaient atteint. https://www.ccdh-france.fr/documentaries/the-hidden-enemy.html

Mais qu’est-ce que le SPT ? Le site officiel de la défense, www.defense.gouv.fr, nous indique ceci : « Dans une situation de stress, tout l’organisme se met en tension. Celle-ci a un coût énergétique qui entraine la souffrance de différents organes au niveau du système nerveux, sous forme d’altérations au niveau des structures cérébrales – celles de la mémoire. Le cerveau, qui a été submergé par l’ensemble des stimuli au moment de l’agression, va les reproduire ensuite à l’identique. Le jour, comme dans un réflexe conditionné, en réaction à un certain bruit ou à une odeur, les images de l’agression reviennent en souvenir, parasitant l’activité psychique naturelle du vétéran. Ce sont les flash-back appelés aussi ecmnésies. La nuit, durant le sommeil, les mêmes phénomènes se reproduisent. C’est ce que l’on appelle les cauchemars traumatiques qui provoquent chez le vétéran des cris, des gestes de combat et un réveil en sueur. Ces cauchemars et ces ecmnésies sont les signes d’un état de stress post traumatique. ».

Ce stress est parfois tellement intense, que pour y mettre fin, dans une tentative désespérée, les soldats mettent fin à leur jour, passant par la dépression puis le suicide ; l’aide au suicide s’impose. 

Les éventuelles solutions proposées

                Pour palier à ce nombre croissant, les régiments ont pris les choses en main. Désormais, dans presque tous les établissements militaires, il est possible et conseillé de joindre un ou une psychologue. Ce sont souvent des praticien travaillant en libéral, et affiliés à l’établissement par un contrat à temps partiel, à raison de quelques heures par semaine. En plus de recevoir les soldats, les psychologues organisent depuis quelques années des ateliers, autant destinés aux militaires qu’à leurs familles : ateliers avant, pendant et après les opérations extérieures, apprendre à gérer l’absence, le stress, la violence, etc. Dans les cas les plus extrêmes, il ne faut pas oublier que ce sont souvent des praticiens familiers de ce genre de questions et qui sont donc formés dans l’aide au suicide. C’est un gigantesque pas en avant !

                De plus, les militaires bénéficient, en tout cas en France, d’un « sas de décompression » en rentrant d’opérations extérieures ; pendant une semaine, ils auront accès à un suivi psychologique 24h/24h, et pourront se détendre pour évacuer tout le stress qu’il ont pu accumuler les derniers mois.

                N’oublions pas non plus que le gouvernement français a récemment réduit la durée des opérations extérieures de deux mois.

                Enfin, pour les militaires qui sont rentrés et qui vivent une situation de Stress Post-Traumatique, il est évidemment possible de consulter, au régiment ou ailleurs, mais aussi de joindre des lignes d’écoutes spécialisées dans la dépression et le suicide.

——————————————————————————————————————– Consultez l’excellent article suivant pour plus d’informations à ce sujet : https://www.cairn.info/revue-travailler-2011-2-page-87.htm ——————————————————————————————————-

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